La libération était attendue des prisonniers de guerre depuis presque cinq longues années. La guerre s’était installée sur le territoire du Reich. A Halberbracht, Bruno Eickhoff m’a fait découvrir le garage d’une ferme dans lequel étaient logés des prisonniers de guerre français qui avaient pronostiqué, sur un mur, le jour d’arrivée des Alliés. Pour Sprimont c’était pour le 6 mai, pour Martin le 10 mai, pour Bertiaud le 15 mai, pour Lacquemanne le 20 avril, pour Puchois le 15 avril, […]
Les recherches que j’avais entreprises depuis 2007 m’avaient révélé les lieux de captivité de mon père, entre 1940 et 1945 : le stalag VI A de Hemer où comme des milliers de prisonniers de guerre, il avait été enregistré, épouillé, désinfecté avant d’être affecté dans un Arbeitskommando à Halberbracht (n° 637) puis à Meggen (n° 2805) où il a été libéré le 10 avril 1945. Entre temps, le 10 décembre 1942, son Arb-Kdo était passé sous la coupe du stalag VI […]
MÉMOIRE : À la différence de la Ville de Hemer, à Dortmund il y a peu de traces du stalag VI D. Les “Stadtarchiv” ne détiennent pas les archives du camp, détruites dans le bombardement du 21 février 1945 et les nombreuses copies des documents officiels adressées aux différents services du régime nazi, pourtant très organisé, ont subit le même sort, accidentellement où intentionnellement. Néanmoins, devant la nouvelle Westfalenhalle 3B de Dortmund, une stèle rappelle l’existence du stalag VI D. Son […]
Sources : Le stalag VI D a été visité par les délégués du CICR (Comité International de la Croix Rouge) et de la Mission Scapini (Délégation de Berlin du Service Diplomatique aux Prisonniers de Guerre). Le dernier Homme de Confiance principal de ce stalag, l’adjudant Kléber Victoria, a également établi un rapport à son retour de captivité, de même que Jacques Roquebert. Des médecins militaires ont aussi témoigné des conditions de leur travail dans le “Lazarett” du stalag VI D ou dans […]
51 000 prisonniers de guerre français sont décédés ou disparus (lors de bombardements et/ou par cause de noyade) en captivité. “Maladie” et “par suite de blessures” sont les principales causes de mort (Dossier PG – Rapatriés 1940-1945). S’agissant d’hommes dans la force de l’âge (entre 20 et 40 ans pour la plupart), se pose la question de l’état sanitaire des cantonnements et des conditions de travail. Pour le stalag VI D de Dortmund et ses Arb-Kdos, le rapport du dernier Homme […]
Vae Victis ! Malheur au vaincus ! L’article 27 de la Section III de la Convention de Genève de 1929 commence par “Les belligérants pourront employer comme travailleurs les prisonniers de guerre valides …”. En signant ce traité, les plénipotentiaires des États signataires pensaient encadrer, voire adoucir une tradition millénaire de la guerre : l’esclavage, dont aujourd’hui la traduction politiquement correcte française est “le travail forcé”. Mais la Wehrmacht ignorera la suite du texte, sauf pour ce qui concerne les […]
L’année 1942 voit une réorganisation des stalags du Wehrkreis VI. La Blitzkrieg des campagnes de Pologne et de France n’est plus qu’un souvenir pour les Allemands, entrés dans une guerre d’usure longue. De plus en plus d’Allemands sont appelés à combattre sur les différents fronts alors que l’effort de guerre doit être revu profondément. Les prisonniers soviétiques que, dans un premier temps, les nazis avaient laissé mourir de faim hors du grand Reich sont introduits dans les stalags dans le […]
Généralités : Comme la France, l’Allemagne était (est) divisée en régions militaires (Wehrkreis I à XIII en 1940). Certains de ces treize Wehrkreis, situés sur le territoire allemand, vont étendre leur limites aux régions annexées des pays conquis limitrophes (en Tchécoslovaquie, Pologne et France), alors que deux Wehrkreis (XVII et XVIII) seront créés en Autriche et deux autres (XX et XXI) en Pologne. Il faut ajouter à ces régions militaires, les territoires occupés par l’armée allemande (Reichskommissariat notamment). Au cours de la première […]