Lorsqu’il a peint, avec des moyens de fortune, son tout premier mouchoir-souvenir, Jean Batriaud a écrit :
“Une page de ma vie – La Captivité“.
Le début de cette page, il le connaissait : la capture et le long voyage à pied, en camion puis par le train vers un pays inconnu où se parlait une langue étrangère.
A chaque instant, durant cinq longues, très longues années, il s’est posé la même question :
“Quand et comment se tournera cette page ?”.
Scrupuleusement, jour après jour, malgré la fatigue d’un dur travail, les espoirs trop souvent déçus et la précarité de sa situation il a noté dans ses carnets les évènements marquants de chaque journée écoulée. Sa vie de prisonnier il l’a décrite aussi, avec prudence à cause de la censure, dans les lettres à son épouse.
Le récit de ce livret n’est pas écrit en style académique. Il est écrit comme parlait mon père, avec quelques mots d’argot et des tournures locales ou aujourd’hui oubliées. Mais il est parfaitement authentique.
Cette page de sa vie s’est enfin tournée lorsqu’il a rejoint sa famille, le 16 avril 1945. Un jour qui a marqué sa vie, mais aussi la mienne.
A la fin de ce livret, quelques photos prises longtemps après la libération, à Mâcon, dans la Vienne ou dans la Somme sont le témoignage d’une amitié qui, forgée dans l’adversité, a perduré dans la paix retrouvée.
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