Remerciements : Ce texte en français, est la traduction par Philippe-Henri Van der Laan (traducteur professionnel en retraite), relue par Pascal Margenseau (professeur d’allemand) du texte allemand intégral du site dédié au stalag VI A de Hemer http://www.stalag-via.de/ (auteurs : Hermann-Josef Geismann, Peter Klagges, Emil Nensel, Hans-Hermann Stopsack, Eberhard Thomas et Michael Wischowski et autres contributeurs).
Les cimetières du Stalag VI A
Les prisonniers de guerre qui mouraient au Stalag VI A étaient enterrés dans des cimetières spéciaux ou dans un carré séparé du cimetière communal Waldfriedhof. Après la Deuxième Guerre Mondiale il existait cinq lieux de sépulture pour les prisonniers de guerre, dont trois ont été supprimés avant la fin des années cinquante. Il reste aujourd’hui deux cimetières de guerre : l’un sur le Duloh, l’autre situé au Höcklingser Weg.
Les tombes des prisonniers de guerre au cimetière communal Waldfriedhof
À la fin de l’année 1939 dix prisonniers polonais étaient morts. À la fin d’octobre 1940 quarante-quatre prisonniers de différentes nations étaient morts de maladies comme la tuberculose, la diphtérie, la diarrhée, les insuffisance cardiaques et circulatoires ainsi que la pneumonie, mais aussi des suites des blessures de guerre.
Entre 1939 et1945, le Waldfriedhof reçut les dépouilles de 332 prisonniers de guerre : 166 Français, 12 Belges, 75 Italiens, 1 Canadien, 4 Britanniques, 42 Polonais, 17 Yougoslaves et 15 sujets de nationalité inconnue.
Les morts avaient été placés dans de simples cercueils en bois. Les enterrements se déroulaient solennellement en présence d’un aumônier français ou polonais. Dans certains cas même, des délégations de la Wehrmacht participaient aux cortèges funèbres.
En 1941, un prisonniers de guerre français fut autorisé par le commandant du camp à tailler une pierre tombale pour commémorer la mort de ses camarades. D’une hauteur d’un mètre, la stèle fut placée au Waldfriedhof en 1942. Elle présente dans sa partie supérieure le relief d’une femme en pleurs. Plus bas, on lit, en traits majestueux : “A NOS CAMARADES MORTS EN CAPTIVITE” . Au-dessous, le sculpteur a ciselé une croix et, tout en bas, l’inscription “Hemer 1941”.
À la fin de l’année 1945, après plusieurs changements de tombeau, le site de commémoration comptait 335 tombes. Dans les années 1946-1956, conformément aux accords sur les cimetières de guerre, les ossements des prisonniers occidentaux furent transférés vers leurs pays d’origine.
Les dépouilles mortelles des ressortissants polonais, et des nations de l’Europe de l’Est, ainsi que ceux de nationalité inconnue furent transférées au cimetière de prisonniers de guerre situé sur le Duloh. Quant aux Italiens décédés, leurs restes furent transférés au cimetière italien du Duloh. Ainsi, le site de commémoration séparé du Waldfriedhof a pu être supprimé au début de l’année 1956. À la fin de 1955 la petite stèle commémorative française fut déplacée vers le cimetière de guerre sur le Duloh.
Cimetière du Höcklingser Weg
En décembre 1941 le nombre de prisonniers de guerre soviétiques s’élevait à près de 2.600, soit le double du mois précédent.
Compte tenu de leur mauvais traitement et leur mauvaise alimentation fondés sur l’idéologie raciste, leur condition physique devait être désolante.
Depuis leur capture, leur séjour dans les stalags situés au front des combats et le long transport dans l’atroce froid hivernal vers le Reich, ces hommes avaient connu l’enfer et furent tout de suite affectés aux unités de travail. Même les plus résistants étaient alors au bout de leurs forces. Les décès s’accumulaient et ni la direction du camp, ni les autorités locales n’y semblaient préparées. En janvier 1942, le Ville de Hemer s’empressa de prendre à bail, auprès de la paroisse évangélique, une prairie adjacente au cimetière situé sur le Höcklingser Weg, afin de servir de lieu de sépulture pour les prisonniers de guerre soviétiques.
Les cadavres, enveloppés de papier, placés sur une voiture à chevaux, étaient transportés par le chemin le plus court en passant par l’Ostenschlahstrasse, l’Urbecker Straße, la Beethovenstraße, la Bräuckerstraße et le Höcklingser Wegdu Stalag au cimetière ou une unité d’enterrement les jetait sans cercueil et sans funérailles dans les fosses creusées. Le sinistre spectacle qui se déroulait au cimetière pouvait être observé par les passants sur le Höcklingser Weg et par les passagers des trains de la ligne Hemer-Menden qui passait juste à côté du cimetière. En raison des transports fréquents, les riverains du parcours connaissaient bien la voiture à cadavres. Le caractère secret et la discrétion auxquels prétendaient la Wehrmacht n’avaient pas à être respectés.
Dès le début de 1943, la capacité étant déjà épuisée, le cimetière dut être fermé. En quelque 15 mois, environ 3.000 hommes y avaient été enterrés dans des fosses communes.
En 1949 le terrain du cimetière fut remodelé de fond en comble. Toute la surface fut arasée, engazonnée et planté, principalement de bouleaux. Depuis, il n’est plus possible de reconnaître, ni l’emplacement, ni le tracé des fosses creusées en rangs. En plus, les repères des fosses réalisés par petites plaques métalliques avaient été enlevés ; de ce fait, le visiteur aujourd’hui ne peut plus reconnaître les rangs de fossés sous le gazon.
À la fin de l’année 1965, le monument en béton que les prisonniers soviétiques avaient aussi érigé après la libération et qui était fortement dégradé depuis fut remplacé par un nouveau monument réalisé par le sculpteur Walter Voss, originaire de Menden. Le nouveau monument fut inauguré le 26 novembre 1967 (Totensonntag). Le caractère actuel du cimetière de prisonniers de guerre date du dernier remodelage en 1975. Le terrain de 2.972 m², dominé par des bouleaux, est cerné d’une haie vive. Le cimetière n’est accessible que par le Höcklingser Weg. La porte d’entrée passée, un escalier conduit à une petite place carrelée avec la pierre commémorative. Le monument se compose de trois blocs en ruhrsandstein finement taillés qui se rétrécissent vers le haut. Le bloc central porte l’inscription “Ici reposent 3.000 citoyens russes, morts dans les années 1941-1945, loin de leur patrie”. Le sommet du bloc supérieur porte une étoile soviétique.
Cimetière du Duloh
À la fin du mois de mars 1943 le Stalag fit l’acquisition d’un terrain situé à quelque 2 km sur la colline du Duloh, à l’ouest du centre-ville. L’endroit se trouvait, certes, plus loin du camp que le premier cimetière et son accès était plus difficile en raison de la montée du chemin, mais il était éloigné de la zone habitée. Ce cimetière faisait partie d’une zone militaire interdite qui comprenait toute la colline entre le champ de tir voisin et un dépôt de munitions situé plus à l’ouest sur le sommet de la colline. Le terrain militaire était entouré d’une clôture élevée et étroitement gardé par des soldats de la caserne Seydlitz à Iserlohn. La plupart des habitants de Hemer évitaient cette zone à cause de la présence militaire et non moins à cause des exercices de tir. Les civils ne pouvaient voir ce qui se passait au cimetière. Le parcours du chariot à morts menait par l’Ostenschlahstraße, franchissait le passage à niveau, traversait la Friedrich-List-Straße de l’époque, la Straße “An der Steinert” et la Dulohstraße pour passer enfin par des chemins ruraux à l’est le long du terrain de tir vers le cimetière. Là aussi, comme au cimetière du Höcklingser Weg, les cadavres étaient indignement enfouis après avoir été déshabillés au Stalag, enveloppés de papier huilé et ficelés. À la dernière année de la guerre, quand le papier venait à manquer, on balançait les cadavres tout nus sur le chariot. Les habitants de étages supérieurs des maisons situées le long du parcours pouvaient, du haut, assister à l’horrible spectacle de morts entassés les uns sur les autres. Aujourd’hui encore, le souvenir de ce spectacle est resté pour bien des riverains de l’époque indissolublement gravé dans la mémoire.
Un témoin oculaire se rappelle : “À cette époque, la construction des immeubles devant la porte du camp était encore clairsemée et nous percevions, de notre maison, l’entrée du camp. Un soir c’était l’été et nous étions au jardin une roue du chariot à morts céda sous le poids de sa cargaison. Le chariot fut déchargé et les morts, enveloppés de papier, couchés dans la rue en attendant l’arrivée d’un autre chariot. Un autre jour, dans la pénombre, on avait carrément perdu un mort. L’un de nos voisins le trouva et avertit le poste de garde à l’entrée du camp…”
Quand le chariot à morts était passé devant le poste de garde du terrain militaire sur le Duloh et arrivé au cimetière, l’unité d’enterrement commençait à travailler. Un témoin de 1943 qui pouvait en tant que factionnaire observer ce qui se passait, raconte :
“Quelques prisonniers, soudoyés à coups de gnole et de rations alimentaires supplémentaires, avaient le triste devoir de ramasser les prisonniers qui mouraient chaque jour au stalag, de les transporter par chariot à chevaux au cimetière des Russes situé derrière le champ de tir et de les enterrer dans des fosses communes creusées à cet effet.
Un jour, vers cinq heures du matin, quand j’étais de garde au champ de tir, j’ai vu un chariot s’approcher. L’officier de service m’a dit : ‘Voilà encore un chargement d’Iwan Kaput’. J’ai suivi le chariot à quelque distance et j’ai vu qu’il était allé jusqu’à un trou qui n’avait été creusé qu’à moitié. Le trou faisait trois mètres de profondeur et autant de largeur et sa longueur serrait de près les sépultures existantes. Le chariot s’était avancé jusqu’à l’avant du trou qui restait à remplir. Le cocher, un homme en tenue de soldat déguenillée, souleva le panneau arrière du chariot et je vis le spectacle horrible des cadavres nus ou à moitié vêtus de haillons entassés les uns sur les autres. L’homme prit une pelle, repoussa le tas de terre situé devant les morts ensevelis auparavant. Là encore, l’indescriptible scène des cadavres partiellement décomposés. À l’aide d’un crochet, il déchargea les morts qui roulèrent, un à un ou par paquets, dans la tombe. Chaussé de longs gants de protection, il disposa manuellement les cadavres les uns sur les autres jusqu’à une hauteur de 1m50 et les tassa à coups de pelle et de bottes. Après avoir recouvert les cadavres d’un monticule de terre il en eut fini de son horrible et inhumain travail funéraire. Le chariot repartit en direction du stalag, prêt à recommencer qui sait combien de fois encore sa vile besogne.
J’avais compté 25 ou 28 morts qui, délivrés enfin de toutes les misères et tortures infligées par les Allemands, avaient trouvé, fût-ce par une bestiale façon d’inhumer les morts, leur dernier repos. À l’enregistrement au cahier de garde j’appris du sous-officier que l’événement auquel je venais d’assister se répétait plusieurs fois par jour et qu’en été, quand il faisait chaud, on travaillait aussi la nuit.”
Un groupe de prisonniers de guerre soviétiques s’occupait en permanence à préparer de longues fosses d’environ 3 mètres de largeur et de 2,5 mètres de profondeur pour y placer en quatre couches superposées les morts, généralement réduits à l’état squelettique. L’ordonnance du cimetière et des fosses communes serrées les unes contre les autres se faisait essentiellement selon les ordres de la Wehrmacht.
Après la libération du camp, qui eut lieu le 14 avril 1945, le taux de mortalité demeurait d’abord, avec quelque 100 décès, aussi élevé que les semaines précédentes car l’amélioration des conditions de vie par la fourniture de vivres et de médicaments par l’armée américaine ne se faisait que petit à petit. En effet, pour de nombreux prisonniers, l’aide arriva trop tard car les privations subies avaient été trop sévères pour qu’ils puissent s’en remettre. À la fin du mois d’avril, le taux de mortalité put être ramené à un tiers; il tomba ensuite rapidement au cours des mois suivants. Un registre tenu à partir du 28 avril 1945 des ressortissants russes inhumés au cimetière après la libération se chiffrait à 790 personnes. Du 28 au 30 avril, 96 morts furent enterrées au Duloh, en mai 252, en juin 111, en juillet 83 et en août 43.
À la fin de la guerre la mission militaire soviétique ordonna l’érection d’un monument commémoratif. Il fut créé par l’architecte russe, le lieutenant Lewitzkij, et inauguré le 9 octobre 1945 en présence d’officiers russes et britanniques ainsi que de M. Kleffner, maire de Hemer. Le monument, qui existe encore aujourd’hui, fait 6 mètres de haut. Il a été taillé dans de la dolomite vert-gris de la région d’Anröcht. Il se compose d’un socle à degrés, d’un piédestal avec des inscriptions et d’un tronc en hauteur avec un relief sur la face frontale. Le bas-relief montre dans le style du réalisme socialiste trois prisonniers de guerre souffrants, épuisés par le travail d’esclave. Une étoile soviétique à cinq branches avec l’emblème du marteau et de la faucille couronne le monument. Le piédestal porte sur trois côtés des inscriptions en russe taillées en profondeur qui se traduisent, en français, dans l’ordre front, droite, gauche, comme suit:
“À vous qui loin de la patrie avez souffert de toutes les affres, tortures et souffrances, vous qui êtes morts en servitude fasciste, mémoire éternelle et repos éternel 1941-1945. Ceux à l’étranger qui vous ont torturés à mort n’ont pas échappé à la punition qui les a rattrapés. Aujourd’hui rayés avec force et vigueur, ils ont eux-mêmes sombré dans la tombe. Dormez en paix. Une grande clarté vous vient de la patrie comme un large fleuve. Les guerriers vigilants de l’Armée Rouge veillent sur votre paix.”
Suivant des informations officielles de février 1946, le cimetière du Duloh servait de sépulture à 19.979 morts et il y avait 22 tombes individuelles. Par la suite, l’occupation du cimetière s’accrut de tombes individuelles et de fosses communes; c’est ainsi que de fin avril 1945 jusqu’à la fin de l’année, 253 dépouilles mortelles de prisonniers de guerre soviétiques y furent transférées en provenance de la fosse commune du Haseloh.
En 1949, dans le cadre de l’aménagement des espaces verts, les parterres rehaussés des tombes disposées en rangs furent engazonnés. Pour faciliter l’entretien du site, on aplanit toute la superficie du cimetière. Le marquage des fosses communes fut abandonné et les petites plaques métalliques, qui avaient servi à indiquer l’emplacement, furent enlevées. En 1963, on plaça sur les tombes individuelles de petites dalles funéraires uniformes. En 1966, le monument commémoratif fut entièrement restauré après que le projet initial de la Ville de Hemer d’ériger un monument neuf eut échoué pour des raisons financières. Au début de l’année 1987 la Ville de Hemer fit placer un panneau portant la traduction des textes russes inscrits sur le socle du monument. Un autre panneau d’information destiné aux visiteurs à la porte présente le texte suivant:
“Ci gisent plus de 20.000 victimes de la dictature national-socialiste et de la guerre, victimes de différentes nationalités dont la plupart de l’Union Soviétique. Les prisonniers de guerre soviétiques, tombés malades des travaux forcés dans la région de la Ruhr, furent ramenés quasiment morts de faim au camp de prisonniers de guerre de Hemer (Stalag VI A). Ils y moururent des suites de leurs privations.”
À plusieurs reprises les panneaux furent souillés ou dégradés par des inconnus. Après plusieurs attentats en mai 1987, le cimetière fut mis sous la protection de la police, qui réussit à empêcher à la mi-juin un autre attentat. Depuis 1982, des commémorations ont lieu au cimetière à l’occasion de la Journée Nationale du Deuil.
En novembre 1996, comme signe de foi et d’espoir, une grande croix orthodoxe fut placée à droite de l’allée centrale; elle fut inaugurée par des représentants de l’église orthodoxe russe lors de la célébration de la Journée Nationale du Deuil du 17 novembre, avec participation massive de la population.
Le cimetière du Duloh est accessible en tant que cimetière de guerre à tout le monde et, grâce à la signalisation, facile à atteindre depuis le centre de Hemer. Entouré d’une clôture et d’une haie, il couvre une superficie de 6.728 mètres carrés. Essentiellement composé de bouleaux, le peuplement forestier confère au cimetière un caractère de parc d’agrément. Non identifiées, toutes les fosses communes se trouvent recouvertes par un gazon, interrompu seulement par plusieurs parterres, par des chemins dallés et par des tombes individuelles. Après être passé par la porte d’entrée, le visiteur arrive sur une large allée centrale qui mène vers le monument commémoratif. À gauche de l’allée centrale, il y a 22 tombes individuelles disposées en deux rangées. Voici encore 74 tombes individuelles situées le long de la clôture dans la pointe nord-est du carré. C’est ici que la stèle sculptée en 1941 par un Français a trouvé sa place. Dans les tombes individuelles, ce sont, à côté d’un petit nombre de prisonniers de guerre, surtout des Yougoslaves, Polonais, Roumains et Belges qui ont trouvé leur dernier repos, plus dix ouvrières étrangères et trois enfants. La plupart de ces dépouilles y ont été transférés après la fin de la guerre à partir d’autres cimetières (par exemple le Waldfriedhof et le Cimetière des Italiens).
D’après les données non vérifiables fournies à ce jour par les services municipaux, le cimetière compte 20.470 morts, essentiellement des prisonniers de guerre soviétiques du Stalag VI A. La liste des tombes de guerre de 1975 donne 717 morts dont 702 identifiés. Il s’agit là de décès constatés après la libération du camp ou de morts déjà nommément connus transférés à partir d’autres cimetières. Les cas de décès étaient enregistrés et mis en fichier par l’administration du camp, mais l’ensemble des documents administratifs du camp fut soit détruit soit transférés ailleurs. À l’exception de 23 décès de prisonniers soviétiques des années 1942 à 1944 les autorités civiles locales, comme le service de l’état civil, n’étaient pas informés du décès des ressortissants soviétiques. Toutefois, les recherches plus récentes effectuées par des historiens ont montré que les archives de Berlin et de Podolsk, près de Moscou, permettent de retrouver une grande partie des noms des personnes décédées ainsi que l’endroit où elles ont été enterrées.
Die Friedhöfe des Stalag VI A
Die verstorbenen Kriegsgefangenen aus dem Stalag VI A wurden auf gesonderten Friedhöfen bzw. auf einem abgetrennten Teil des kommunalen Waldfriedhofes beerdigt. Nach dem Zweiten Weltkrieg bestanden fünf Begräbnisplätze für Kriegsgefangene, von denen drei bis Ende der 50er Jahre aufgelöst wurden. Heute bestehen noch zwei Kriegsgräberstätten: auf dem Duloh und am Höcklingser Weg.
Waldfriedhof, Teil für die verstorbenen westlichen und polnischen Kriegs- gefangenen, undatiert (1943) (Bundesarchiv – Militärarchiv Potsdam)
Die Gräber von Kriegsgefangenen auf dem Waldfriedhof
Der südlich vom Stadtzentrum zwischen den Stadtteilen Sundwig und Westig gelegene kommunale Waldfriedhof war für verstorbene Kriegsgefangene der erste Begräbnisplatz des Stalag VI A und wurde ab Anfang Oktober 1939 von der Stadt Hemer zur Verfügung gestellt. Hier wurden Gefangene aus West-, Süd- und Südosteuropa sowie Polen beerdigt.
Bis Ende 1939 starben 10 polnische Gefangene, bis Ende Oktober 1940 waren 44 Gefangene verschiedener Nationen an Krankheiten wie Tuberkulose, Diphtherie, Ruhr, Herz- und Kreislaufschwäche sowie Lungenentzündung, aber auch an den Folgen von Kriegsverletzungen verstorben.
Auf dem Waldfriedhof wurden von 1939 bis 1945 insgesamt 332 Kriegsgefangene beigesetzt: 166 Franzosen, 12 Belgier, 75 Italiener, 1 Kanadier, 4 Briten, 42 Polen, 17 Jugoslawen und 15 Angehörige unbekannter Nationalität. Die Toten wurden in einfachen Holzsärgen beigesetzt. Die Beerdigungen erfolgten in würdigem Rahmen unter Begleitung französischer bzw. polnischer Feldgeistlicher. In einigen Fällen haben sogar Abordnungen der Wehrmacht an den Leichenzügen teilgenommen.
Im Jahre 1941 erhielt ein französischer Kriegsgefangener vom Lagerkommandanten die Erlaubnis, zum Gedenken an die verstorbenen Kameraden einen Gedenkstein zu schaffen. Die 1m große Stele wurde 1942 auf dem Waldfriedhof aufgestellt. Sie zeigt im oberen Teil das Relief einer trauernden Frau, darunter den erhabenen Schriftzug „ A NOS CAMARADES MORTS EN CAPTIVITE“ („Für unsere in der Kriegsgefangenschaft verstorbenen Kameraden“). Darunter meißelte der Bildhauer ein Kreuz ein und am Fuß die Inschrift „Hemer 1941“.
Ende 1945 bestand die Ehrenanlage nach verschiedenen Umbettungen aus 335 Gräbern. In den Jahren 1947 bis 1956 wurden nach entsprechenden Kriegsgräberabkommen die Gebeine der Westgefangenen in die Heimatländer überführt.
Die sterbliche Überreste polnischer Staatsbürger und von Angehörigen osteuropäischer Nationen bzw. unbekannter Nationalität wurden auf die Kriegsgräberstätte auf dem Duloh überführt. Die verstorbenen Italiener wurden auf den Italienerfriedhof auf dem Duloh umgebettet, so daß die separate Ehrenanlage auf dem Waldfriedhof Anfang 1956 aufgelöst werden konnte. Der kleine französische Gedenkstein wurde Ende 1955 auf die Kriegsgräberstätte auf dem Duloh versetzt.
Friedhof am Höcklingser Weg
Im Dezember 1941 stieg die Zahl der sowjetischen Kriegsgefangenen auf fast 2.600 und verdoppelte sich damit gegenüber dem Vormonat. Ihre körperliche Verfassung war aufgrund der rassenideologisch bedingten, schlechten Behandlung und Ernährung denkbar desolat.
Russenfriedhof am Höcklingser Weg, undatiert (1943) (Bundesarchiv – Militärarchiv Potsdam)
Diese Menschen hatten seit ihrer Gefangennahme, anschließendem Aufenthalt in den Front-Stalags und quälend langen Transporten in winterlicher Kälte in das Deutsche Reich die Hölle durchlebt und wurden sogleich in Arbeitskommandos gesteckt. Selbst die Widerstandsfähigsten waren nun am Ende ihrer Kraft. Die Todesfälle häuften sich, und weder Lagerleitung noch örtliche Behörden schienen darauf vorbereitet zu sein. In aller Eile pachtete die Stadt Hemer im Januar 1942 von der Evangelischen Kirchengemeinde eine an den Friedhof angrenzende Wiese am Höcklingser Weg als Begräbnisplatz für sowjetische Kriegsgefangene.
Auf einem Pferdefuhrwerk wurden die in Papier gehüllten Leichen vom Stalag auf dem kürzesten Wege durch Ostenschlahstraße, Urbecker Straße, Beethovenstraße, Bräuckerstraße und Höcklingser Weg bis zum Friedhof gebracht und dort vom Beerdigungkommando ohne Sarg und Beisetzungszeremonie in die ausgehobenen Gräben geworfen. Das grausige Geschehen auf dem Friedhof konnte von Passanten auf dem Höcklingser Weg und von den Fahrgästen in den Zügen der unmittelbar neben dem Friedhof vorbeiführenden Eisenbahnlinie von Hemer nach Menden beobachtet werden. Das Leichenfuhrwerk war den Anwohnern an der Fahrtroute durch die häufigen Transporte bekannt. Die von der Wehrmacht angestrebte Heimlichkeit und Unauffälligkeit war angesichts dieser Gegebenheiten nicht beizubehalten.
Anfang 1943 war die Aufnahmefähigkeit des Friedhofes bereits erschöpft, und er mußte geschlossen werden. In etwa 15 Monaten wurden hier ca. 3.000 Menschen in 16 Massengräbern beerdigt.
Im Jahre 1949 wurde das Friedhofsgelände grundlegend umgestaltet. Man ebnete die gesamte Fläche ein und pflanzte Rasen und vorwiegend Birken an. Lage und Verlauf der Reihengräber sowie der ursprünglichen Wege sind seitdem nicht mehr zu erkennen. Die Grabzeichen in Form kleiner Metalltafeln wurden zudem entfernt, so daß der Besucher heute die Grabreihen unter dem Rasen nicht mehr erkennen kann.
Ende 1965 wurde das inzwischen verrottete, noch von sowjetischen Gefangenen nach der Befreiung des Lagers aus Beton errichtete Denkmal durch einen neuen, vom Mendener Bildhauer Walter Voss gestalteten Gedenkstein ersetzt. Das neue Mahnmal wurde am 26.11. 1967 (Totensonntag) feierlich enthüllt. Die Kriegsgräberstätte erhielt ihren heutigen Charakter nach einer weiteren Umgestaltung im Jahre 1975.
Denkmal auf dem sogenannten Russenfriedhof am Höcklingser Weg 1993 (Stadtarchiv, Hemer, Fotosammlung)
Das 2.972 qm große, von Birken beherrschte Friedhofsareal ist von einem Zaum mit Hecke umgeben. Der Friedhof ist nur vom Höcklingser Weg aus zugänglich. Vom Tor aus führt eine Treppe zu einem kleinen, mit Platten belegten Platz mit dem Gedenkstein.
Das Denkmal besteht aus drei fein behauenen, sich verjüngenden Ruhrsandstein-Quadern. Der mittlere trägt die Inschrift „Hier ruhen 3000 sowjetische Bürger, die in den Jahren 1941-1945 fern der Heimat starben“. An der Spitze des oberen Quaders ist ein Sowjetstern eingemeißelt.
Der Friedhof auf dem Duloh
Ende März 1943 erhielt das Stalag ein ca. 2 km entferntes Grundstück auf der Anhöhe des Duloh westlich des Stadtzentrums. Der Platz war zwar weiter vom Lager entfernt als der erste Friedhof und außerdem wegen der Steigung des Weges vom Tal aus schwieriger anzufahren, lag aber abseits der Besiedlung. Dieser Begräbnisplatz gehörte zu einem militärischen Sperrgebiet, das die gesamte Anhöhe zwischen der benachbarten Standortschießanlage bis zu einem weiter westlich auf dem Kopf des Duloh gelegenen Munitionsdepot umfaßte. Das Militärgelände war von einem hohen Zaun umgeben und wurde von Soldaten aus der Seydlitz-Kaserne in Iserlohn streng bewacht. Die meisten Hemeraner mieden das Gebiet wegen der militärischen Präsenz und nicht zuletzt auch wegen der Schießübungen. Das Geschehen auf dem Friedhof war den Beobachtungen von Zivilpersonen entzogen. Der Weg des Totenwagens führte durch die Ostenschlahstraße über den Bahnübergang, die damalige Friedrich-List-Straße, die Straße „An der Steinert“ hinauf, durch die Dulohstraße, schließlich über Feldwege östlich an der Schießanlage vorbei zum Friedhof. Die Leichen wurden hier ebenso würdelos verscharrt wie auf dem Friedhof am Höcklingser Weg. Im Stalag wurden die Leichen entkleidet, in Ölpapier eingehüllt und verschnürt. Als im letzten Kriegsjahr kein Papier mehr verfügbar war, warf man die Toten nackt auf den Wagen. Den Bewohnern der oberen Stockwerke in den Häusern an der Fahrtroute bot sich bei den Transporten von oben ein grausiger Ausblick auf die übereinander geschichteten Toten. Die Erinnerung daran ist manchen ehemaligen Anwohnern bis heute unauslöschlich in Erinnerung geblieben. Ein Zeitzeuge erinnert sich so:
„Damals war die Bebauung vor dem Lagertor noch sehr locker, und wir konnten von unserem Haus aus den Lagereingang gut einsehen. An einem Abend geschah es – es war Sommerzeit und wir waren im Garten – daß ein Rad des Totenwagens unter der Last zerbrach. Die Toten, in Papier verpackt, wurden abgeladen und auf die Straße gelegt, bis ein neues Fahrzeug herbeigeschafft werden konnte. Einen Toten hatte man an einem anderen Tag im Halbdunkel einfach verloren. Einer unserer Nachbarn fand ihn und meldete dies der Lagerwache. …“ Wenn der Totenwagen die Wache am Sperrgebiet auf dem Duloh passiert hatteund auf dem Friedhof angekommen war, begann das Beerdigungskommando mit seiner Tätigkeit.
Ein Zeitzeuge, der 1943 als Wachposten das Geschehen beobachten konnte, berichtete: „Einige mit Schnaps und Sonderrationen erpreßte Gefangene hatten die traurige Aufgabe, die täglich im Stalag anfallenden Toten zu sammeln und mittels eines Pferdefuhrwerkes zum Russenfriedhof, hinter dem Schießstand gelegen, zu transportieren und in dafür ausgehobenen Massengräbern zu bestatten.
Bei einem Kontrollgang der Schießstandwache sah ich gegen fünf Uhr morgens, wie sich ein Pferdefuhrwerk dem besagten Platz näherte. Der wachhabende Offizier erklärte mir: ‘Da kommt wieder eine Ladung Iwan Kaputt.‘ Ich folgte mit geringem Abstand dem Fuhrwerk, welches nun zu einem noch zur Hälfte offenen Graben gefahren war. Der Graben war ca. 3m tief und breit und zog sich der Länge nach eng an die schon bestehenden Gräberfelder. Das Fuhrwerk war nun ganz nah an die noch zu belegende Kopfseite des Grabens gefahren. Der Fahrer, ein Mann in zerlumpter Soldatenkleidung, hob nun das hintere Schütt des Wagens heraus – und schon bot sich mir der grausige Anblick nackter und teilweise nur in Lumpen gehüllter, übereinandergeschichteter Toten. Nun nahm der Mann einen Spaten, schob die Erde von der Wand der zuvor verscharrten Toten zurück. Wiederum ein unbeschreiblicher Anblick teilweise schon in Verwesung begriffener Leichen. Mittels eines Hakens zog er nun die Toten ab, die einzeln und zu mehreren in den Graben kollerten. Mit den Händen – er trug lange Schutzhandschuhe – schichtete er nun die Leichen ca. 1,50 m übereinander auf, drückte sie mit Spaten und Stiefeln fest an. Und wieder wurde die Leichenstirnwand mit Erde abgedeckt und seine grausige, widerliche, menschenunwürdige Art der Leichenbestattung war beendet. In Richtung Stalag entfernte sich das Fuhrwerk, bereit – wer weiß wie viele Male noch – das selbige Tun zu wiederholen. Ich hatte 25 oder 28 Tote gezählt, die nun hier, von aller ihnen von den Deutschen zugefügten Not und Qual, wenn auch auf bestialische Weise bestattet, endlich erlöst waren und letzte Ruhe gefunden hatten. Bei Eintragung in das Wachbuch erfuhr ich von dem Unteroffizier, daß sich der von mir beobachtete Vorgang täglich mehrere Male wiederhole und in der heißen Sommerzeit auch nachts durchgeführt würde.“
Eine Arbeitskolonne sowjetischer Kriegsgefangener war ständig damit beschäftigt, lange Gräben von ca. 3m Breite und 2,50 m Tiefe für die in vier Schichten übereinander liegenden, meist zu Skeletten abgemagerten Toten vorzubereiten. Die Anordnung des Friedhofes und der eng nebeneinander liegenden Massengräber richtete sich im Wesentlichen nach den Vorschriften der Wehrmacht.
Nach der Befreiung des Lagers am 14. April 1945 blieb die Sterberate zunächst mit ca. 100 Todesfällen ähnlich hoch wie in den letzten Wochen vorher, denn die Verbesserung der Lebensbedingungen durch die Nahrungsmittelzufuhr und Medikamente der amerikanischen Armee wirkte sich erst allmählich aus. Für viele Gefangene allerdings kam die Hilfe zu spät, denn die erlittenen Entbehrungen waren zu groß gewesen, und eine Erholung war nicht mehr möglich. Ende April konnte die Sterberate auf ein Drittel reduziert werden und sank in den folgenden Monaten rapide. Seit dem 28. April 1945 wurde ein Verzeichnis der nach der Befreiung auf dem Friedhof beerdigten Sowjetbürger mit 790 Personen geführt. Vom 28. bis 30.4. wurden 96, im Mai 252, im Juni 111, im Juli 83 und im August 43 Menschen auf dem Duloh beerdigt.
Nach Kriegsende gab die sowjetische Militärmission den Auftrag, ein Denkmal zu errichten. Das von dem russischen Architekten Leutnant Lewitzkij entworfene Monument wurde am 9. Oktober 1945 in Anwesenheit sowjetischer und britischer Offiziere sowie des Hemeraner Bürgermeisters Kleffner feierlich eingeweiht. Das heute noch vorhandene Denkmal hat eine Gesamthöhe von 6 m und ist aus grau-grünem Anröchter Dolomit gefertigt. Es besteht aus einem Sockel mit Stufen, einem Postament mit Inschriften und dem aufgehenden Hauptteil mit einem Relief auf der Vorderseite. DasFlachrelief zeigt im Stil des sozialistischen Realismus drei von der Sklavenarbeit erschöpfte, leidende Kriegsgefangene. Ein fünfzackiger Sowjetstern mit Hammer-und-Sichel-Emblem bekrönt das Denkmal. Das Postament trägt in vertiefter Gravierung an drei Seiten Inschriften in russischer Sprache. In deutscher Übersetzung lauten diese (in der Reihenfolge Stirnseite, rechte Seite, linke Seite):
„Euch, die Ihr erlitten habt alle Qualen und Schmerzen, die Foltern fern vom Vaterland, umgekommen in faschistischer Knechtschaft, ewiges Gedenken und ewige Ruhe 1941-1945. Die Euch zu Tode gequält haben in der Fremde, sind der Strafe nicht entgangen, die sie eingeholt hat. Die mit mächtiger Kraft heute Hinweggefegten sind selbst dem Grab verfallen. Schlaft ruhig. Von der Heimat strömt helles Licht auf Euch in breitem Fluß. Die wachsamen Krieger der Roten Armee schützen Euren Frieden.“
Laut amtlicher Mitteilung vom Februar 1946 wurden auf dem Duloh-Friedhof 19.979 Verstorbene beerdigt, und es waren 22 Einzelgräber vorhanden. In der Folgezeit wuchs die Belegung des Friedhofs durch weitere Einzel- und Massenzubettungen, so wurden ab Ende April 1945 bis zum Jahresende 253 Leichen sowjetischer Kriegsgefangener aus dem Massengrab am Haseloh überführt.
Im Rahmen einer gärtnerischen Umgestaltung im Jahre 1949 wurden die erhöhten Beete auf den Reihengräbern mit Gras eingesät. Um die Anlage besser pflegen zu können, wurde die gesamte Fläche des Friedhofes eingeebnet. Auf eine Markierung der Massengräber wurde verzichtet, und die Grabzeichen in Form kleiner Metalltafeln wurden entfernt. 1963 wurden an den Einzelgräbern einheitlich gestaltete Grabkissensteine aufgestellt.
Im Jahre 1966 wurde das Denkmal einer gründlichen Restaurierung unterzogen, nachdem die ursprüngliche Absicht der Stadt Hemer, ein völlig neues Denkmal zu errichten, aus Kostengründen gescheitert war. Anfang 1987 ließ die Stadt Hemer eine Tafel mit der Übersetzung der russischen Inschriften am Sockel des Denkmals anbringen. Eine weitere Tafel mit Informationen für Besucher am Tor trägt folgenden Text:
„Hier ruhen mehr als 20.000 Opfer der nationalsozialistischen Diktatur und des Krieges, Opfer verschiedener Nationalitäten, die überwiegende Mehrheit aus der Sowjetunion. Die sowjetischen Kriegsgefangenen wurden von der Zwangsarbeit im Ruhrgebiet krank und fast verhungert in das Stammlager in Hemer (Stalag VI A) zurückgebracht. Dort starben sie an den Folgen ihrer Entbehrungen.“
Mehrfach wurden die Tafeln von Unbekannten beschmiert oder zerstört. Nach mehreren Anschlägen im Mai 1987 wurde der Friedhof von der Polizei überwacht und Mitte Juni gelang es, einen weiteren Anschlag zu verhindern. Seit 1982 finden zum Volkstrauertag Gedenkveranstaltungen auf dem Friedhof statt.
Im November 1996 wurde als Zeichen des Glaubens und der Hoffnung rechts vom Mittelweg ein großes orthodoxes Kreuz aufgestellt und am Volkstrauertag am 17. November unter großer Anteilnahme der Bevölkerung von Vertretern der russisch-orthodoxen Kirche eingeweiht.
Der Friedhof auf dem Duloh ist als Kriegsgräberstätte jedermann zugänglich und über ausgeschilderte Straßen vom Stadtzentrum Hemer aus gut zu erreichen. Er hat eine Fläche von 6.728 qm und ist von einem Zaun und einer Hecke umgeben. Der hauptsächlich von Birken geprägte Baumbestand gibt dem Friedhof ein hainartiges Erscheinungsbild. Alle Massengräber liegen ungekennzeichnet unter der Rasenfläche, die nur von mehreren kleinen Beeten, Plattenwegen und der Bepflanzung der Einzelgräber unterbrochen wird. Durch das Eingangstor gelangt der Besucher auf einem breiten Mittelweg zum Denkmal. Links neben dem Mittelweg liegen 22 Einzelgräber in 2 Reihen. Weitere 74 Einzelgräber entlang der Umzäunung befinden sich in der nordöstlichen Spitze des Geländes.Hier hat die 1941 von einem Franzosen geschaffene Stele einen Platz gefunden. In den Einzelgräbern fanden neben wenigen sowjetischen Kriegsgefangenen vor allem Jugoslawen, Polen, Rumänen und Belgier ihre letzte Ruhe, ferner auch zehn Fremdarbeiterinnen und drei Kinder. Ein Großteil dieser Verstorbenen ist nach Kriegsende von anderen Friedhöfen (z.B. Waldfriedhof und Italienerfriedhof) hierher umgebettet worden.
Nach bisher nicht überprüfbaren städtischen Angaben sind auf dem Friedhof 20.470 Verstorbene beerdigt, zum weitaus größten Teil sowjetische Kriegsgefangene aus dem Stalag VI A. Die Kriegsgräberliste von 1975 verzeichnet 717 Verstorbene, davon 702 mit Namen. Dabei handelt es sich um Sterbefälle nach der Befreiung des Lagers oder um bereits namentlich bekannte Tote aus Umbettungen von anderen Friedhöfen. Die Todesfälle wurden von der Lagerverwaltung erfaßt und in die Kartei eingetragen, aber sämtliche Unterlagen der Stalag-Verwaltung wurden entweder vernichtet oder an andere Orte gebracht. Mit Ausnahme von 23 Sterbefällen sowjetischer Gefangener aus den Jahren 1942 bis 1944 erhielten zivile Behörden am Ort wie z.B. das Standesamt keine Auskünfte über verstorbene Sowjetbürger. Neuere Forschungen von Historikern haben aber gezeigt, daß in Archiven in Berlin und Podolsk bei Moskau ein Großteil der Namen der Verstorbenen und ihre Grablage ermittelt werden kann.