Remerciements : Ce texte en français, est la traduction par Philippe-Henri Van der Laan (traducteur professionnel en retraite), relue par Pascal Margenseau (professeur d’allemand) du texte allemand intégral du site dédié au stalag VI A de Hemer http://www.stalag-via.de/ (auteurs : Hermann-Josef Geismann, Peter Klagges, Emil Nensel, Hans-Hermann Stopsack, Eberhard Thomas et Michael Wischowski et autres contributeurs).
Polonais
Les Polonais étaient, dès leur capture, traités comme des hommes de second rang.
Entre le 20 et le 24 septembre 1939, les premiers prisonniers arrivèrent au stalag installé à la hâte. Jusqu’au 11 novembre leur nombre s’accrut à 12.000. Dès le début du mois d’octobre, les 4.500 premiers furent pris pour travailler dans l’agriculture.
Pendant les premières semaines, les conditions hygiéniques étaient affreuses. De même, l’alimentation était en dessous des rations prescrites. La situation des prisonniers de guerre s’améliora par la suite : l’alimentation fut meilleure mais il fallait attendre le début de 1942 avant qu’ils reçoivent une alimentation complémentaire à travers les colis envoyés de la maison, la Croix Rouge et le gouvernement en exil à Londres.
Bien que la propagande nationaliste prenait, comme auparavant, les slaves pour des sous-hommes et que les règles édictées par le Commandement supérieur de l’armée imposaient au traitement des Polonais une norme inférieure à celle des «prisonniers occidentaux», les Polonais étaient de plus en plus traités comme des occidentaux. Les Français, les Belges et les Polonais n’étaient pas toujours aussi strictement séparés au Stalag VI A que le règlement l’exigeait. De toute manière, dans la pratique, la séparation rigoureuse des prisonniers de guerre polonais, des forçats et de la population civile allemande ne se faisait pas souvent sur le lieux de travail et dans la famille rurale.
Au stalag, les Polonais avaient à peu près les mêmes droits que les Belges et les Français. À partir de l’été 1940, ils pouvaient organiser, au cours de leurs loisirs, des représentations musicales, des pièces de théâtre, des conférences, etc. et faire du sport ; de même, leur prise en charge religieuse était garantie. Les Polonais décédés étaient, comme les prisonniers occidentaux, enterrés avec les honneurs militaires au cimetière forestier. Entre 1939 et 1945, au moins 49 prisonniers de guerre polonais sont morts au stalag.
Quant à la situation au sein des équipes de travail forcé, on ne saurait, compte tenu de l’hétérogénéité des emplois, rien dire de général. Ni l’image bienheureuse du travailleur agricole intégré dans la famille, ni celle des internés du camp qui mouraient dans le froid, la faim et la saleté n’est valable dans tous les cas. Bien que les deux extrêmes aient existé, aucun d’eux ne doit être considéré comme typique ; entre les deux extrêmes, il y avait toute une gamme de conditions de vie possibles. Il est vrai que les Polonais étaient mal en point pendant les premiers mois de leur séjour au Stalag VI A, mais avec l’arrivée des Français, ils savaient s’arranger pour leurs postes à l’intérieur du stalag. Ils travaillaient à la cuisine, dans le service d’épouillage, comme infirmiers et magasiniers, à la Kommandantur, à la trésorerie et dans le service du courrier, aux pompes funèbres et comme interprètes pour les gens des autres pays. Il est probable que la fierté nationale ainsi que la qualité traditionnellement mauvaise des relations germano-polonaises induisaient une évolution quasi conspiratrice dont on ne peut plus retracer l’étendue et le but pour le Stalag VI A. Lorsqu’on découvrit dans le stalag une cellule de la Polnische Heimatarmee (organisation militaire de résistance polonaise – NdT) la Gestapo arrêta huit prisonniers de guerre, qui furent par la suite assassinés dans un camp de concentration. Suite à ces arrestations on entreprit une action à grande échelle qui consistait à transférer presque tous les Polonais vers d’autres camps. En juin 1944 le nombre de prisonniers de guerre polonais dans le camp était réduit à trente-huit, au 1er juillet il n’en restait que trois.
Westgefangene und Polen
Polen
Bereits mit der Gefangennahme wurden die Polen als Menschen zweiter Klasse behandelt.
Zwischen dem 20. und 24. September 1939 gelangten die ersten Gefangenen in das hastig eingerichtete Stalag; bis zum 11. November wuchs die Zahl auf 12.000 an. Schon Anfang Oktober wurden die ersten 4.500 zum Arbeitseinsatz in der Landwirtschaft herangezogen.
Arrivée de prisonniers de guerre dans le camp en 1939-41 (archives privées Gisela Grete, Bremen)
In den ersten Wochen waren die hygienischen Verhältnisse schauderhaft, und auch die Verpflegung lag unter den vorgeschriebenen Rationen. Im Laufe der Zeit verbesserte sich die Situation der Kriegsgefangenen: Die Verpflegung wurde besser, aber es dauerte bis Anfang 1942, ehe sie mit Paketen aus der Heimat, vom Roten Kreuz und der Exilregierung in London zusätzlich versorgt wurden.
Wenngleich in der nationalsozialistischen Propaganda die Slawen nach wie vor als „Untermenschen” dargestellt wurden und die Erlasse des OKW für die Behandlung der Polen einen niedrigeren Standard vorschrieben als für die „Westgefangenen”, wurden die Polen zunehmend wie Westgefangene behandelt. Franzosen, Belgier und Polen waren im Stalag VI A nicht immer so streng getrennt, wie die Vorschriften es bestimmten. Die strikte Trennung von polnischen Kriegsgefangenen, Zwangsarbeitern und deutscher Zivilbevölkerung ließ sich am Arbeitsplatz oder in der bäuerlichen Familie in der Praxis ohnehin oft nicht durchsetzen.
Im Stammlager hatten die Polen fast dieselben Rechte wie etwa die Belgier und Franzosen. Ab Sommer 1940 durften sie in der Freizeit musikalische Veranstaltungen, Theater, Vorträge usw. organisieren und sich sportlich betätigen; auch war ihre religiöse Betreuung gewährleistet. Die verstorbenen Polen wurden wie die Westgefangenen mit militärischen Ehren auf dem Waldfriedhof beigesetzt. Insgesamt starben im Stalag 1939 bis 1945 mindestens 49 polnische Kriegsgefangene.
Über die Situation in den Arbeitskommandos läßt sich bei der Vielseitigkeit des Einsatzes verallgemeinernd nichts sagen. Weder das verklärte Bild des in die Familie aufgenommenen Landarbeiters noch das Bild des in Kälte, Hunger und Schmutz sterbenden Lagerinsassen ist allgemeingültig. Beide Extreme existierten, doch darf keines von ihnen als typisch angesehen werden; dazwischen waren Lebensverhältnisse in der ganzen Bandbreite möglich. Sicher ging es den Polen in den ersten Monaten ihres Aufenthaltes im Stammlager VI A recht schlecht, doch wußten sie sich mit der Ankunft der Franzosen mit ihren Positionen innerhalb des Stalags einzurichten. Sie arbeiteten in der Küche, in der Entlausung, als Sanitäter und Lagerverwalter, in der Kommandantur, Zahlmeisterei und in der Poststelle, bei Bestattungen und als Dolmetscher für andere Nationen. Vermutlich aus Nationalstolz und wurzelnd in dem traditionell schlechten deutsch-polnischen Verhältnis kam es zu einer verschwörungsähnlichen Entwicklung, deren Ausmaß und Zielsetzung sich für das Stalag VI A allerdings nicht mehr rekonstruieren lassen. Als eine Zelle der polnischen Heimatarmee im Stalag entdeckt wurde, verhaftete die Gestapo acht Kriegsgefangene, die in einem Konzentrationslager umgebracht wurden. Im Anschluß an die Verhaftungen setzte im Stalag eine große Verlegungsaktion fast aller Polen in andere Lager ein. Im Juni 1944 befanden sich im Lager nur noch 38, am 1. Juli drei polnische Kriegsgefangene.
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